Quincy Jones, ancien producteur de Michael Jackson, empoche 9 millions de dollars dans un procès

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La justice américaine a tranché en accordant 9,4 millions de dollars de dommages et intérêts à «Q». Le jazzman de 84 ans avait intenté un procès à une société gérant les droits d’auteur du «King of Pop».

Ce mercredi 26 juillet, un juge de Los Angeles, en Californie, a donné raison à l’ex producteur de Michael Jackson, le très influent et respecté Quincy Jones, dans une affaire de droits d’auteur lié à la succession de «King of Pop , décédé il y a plus de huit ans (le 25 juin 2009, ndlr). Âgé de 84 ans, le musicien s’était insurgé de l’utilisation de plusieurs titres des albums "Bad" et "Thriller", auxquels il avait participé, dans le long-métrage et documentaire hommage à «MJ», This is it (2009), ainsi que dans deux shows du Cirque du soleil. Déterminé à ne pas laisser passer cela, il avait intenté fin 2013 un procès à MJJ Productions Inc, une entreprise qui gère l’héritage de la star.

«Ce procès n’a jamais eu Michael comme sujet, mais la protection de l’intégrité du travail que nous avons tous effectué dans les studios d’enregistrement, ainsi que de l’héritage laissé par nos créations», a déclaré Quincy Jones dans un communiqué publié par Variety. Et d’ajouter : «Même s’il ne m’a pas été accordé la somme totale que j’avais réclamé, je suis très heureux de la décision de la justice en notre faveur. Je ne la vois pas seulement comme une victoire personnelle, mais plutôt comme une victoire pour les droits des artistes d’une manière générale».

En effet, s’il empoche quelques 9,4 millions de dollars à l’arrivée, «Q» estimait à l’origine que ses droits d’auteur sur l’usage des titres en questions ne valaient pas moins de 30 millions de dollars. Le trompettiste justifiait cette somme en affirmant que les contrats qu’il avait passé avec Michael Jackson  à l’époque de leur collaboration (en 1978 et 1985 principalement, ndlr) lui accordaient la priorité sur l’édition et/ou le mixage des morceaux originaux, et donc par conséquent, que la moindre modification de ces derniers par un tiers requérait son autorisation.

Un argument qui n’était pas du tout du goût des de la défense, cette  dernière s’étant montrée assez virulente à l’égard de Jones : « Ces enregistrements originaux appartiennent à Michael Jackson et à lui seul. Monsieur Jones n’a pas le droit d’extirper cet argent de la sorte », déclarait l’avocat Zia Modabber, tandis qu’un autre, Howard Weitzman assénait catégoriquement : « Vous ne méritez pas plus (que la somme accordée par les juges, ndlr). Vous n’aurez pas un centime de plus de l’argent de Michael Jackson ».  

Reste à savoir si les avocats de la défense comptent faire appel de la décision rendue par le juge de Los Angeles en charge du procès. Puisque ces derniers, et notamment maître Weitzman, avait affirmé que l’affaire n’en resterait pas là si le montant accordé à Quincy Jones était trop conséquent.

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