Johnny Hallyday : son concert à l'Olympia en 2000 projeté dans 200 salles de cinéma !

Le dimanche 1er décembre prochain est une journée qui s’annonce historique. Elle célébrera, à deux ans près, les 60 ans du premier passage de Johnny Hallyday à l’Olympia. À cette occasion, le nom du chanteur brillera à nouveau au fronton de la salle, provoquant, on s’en doute, une sorte de vertige. Nous fêterons ce jour-là, de la manière la plus vivante possible, ce compagnonnage émouvant, et très impressionnant, entre un artiste qui est le show incarné et cette scène que les stars du monde entier se font un devoir de faire figurer sur les «dates» de leurs tournées.

L’histoire de Johnny Hallyday avec l’Olympia est exceptionnelle à plus d’un titre. D’abord parce que l’aventure a duré 40 ans. Ensuite parce que l’artiste y a cultivé ses talents de performer, multipliant les spectacles entre 1961 et 67. Il retrouve la salle, en vedette confirmée, en 1972 et 73. Il est de retour en 2000, occupant la scène pendant tout l’été, en véritable légende vivante. Mais la complicité de Johnny avec l’Olympia ne peut pas se résumer à une odyssée professionnelle. Car elle se double d’une relation très particulière entre Bruno Coquatrix, le patron historique des lieux, et ce jeune gamin dont on disait, au début des sixties, que ses prestations extravagantes ne seraient qu’un feu de paille.
Les deux hommes se sont tout d’abord observés, puis connus et enfin reconnus. L’un n’avait pas de père, l’autre se cherchait peut-être un fils. Au sein du monde du spectacle, ils ont formé une sorte de tandem, soudé au-delà de ce que ces deux hommes pudiques étaient capables de laisser paraître. Mémoire vivante de l’Olympia, Jean-Michel Boris résume parfaitement cette relation père-fils : «Une amitié, quasi-filiale pour l’un, et paternelle pour l’autre, s’est installée entre ces deux hommes. Elle s’exprimait par de longs tête-à-tête. Ces deux-là partageaient une connivence qui nous échappe en
partie.»
Universal Music France a décidé de raconter cette histoire de la façon la plus respectueuse qui soit : en mettant, à disposition du public, l’ensemble des prestations de Johnny Hallyday à l’Olympia entre 1961 et 2000. Cette saga fait l’objet de deux coffrets (CD et vinyle), fruits d’une longue et méticuleuse plongée dans les archives maison, dans celles d’Europe 1 -les fameux Musicorama-, et dans celles de l’INA pour l’Olympia 1972.